Appel à la mobilisation du lycée général et professionnel
Il ne s’agit pas de s’opposer de manière catégorique
à une réforme du lycée car
il est bien évident que le système en place
nécessite beaucoup d’améliorations.
Cependant, la réforme proposée par
Xavier Darcos, ministre de l’éducation,
vise à réduire en priorité les dépenses de l’Etat
pour l’éducation plus qu’à
améliorer les structures scolaires.
Le monde de l’éducation n’est-il pas
plutôt une institution publique
qui nécessite des conditions idéales d’apprentissage ?
Au contraire, cette réforme a pour principales ambitions :
ð La suppression d’un tiers des postes d’enseignants
(50000 d’ici la fin du mandat de Nicolas Sarkozy !!).
Cela va engendrer une augmentation du nombre d’élèves par classe
(40 à 45 selon les estimations !!). On assistera alors à une dégradation
de nos conditions de travail, avec notamment des structures inadaptées
pour accueillir tant d’élèves par classe dans une majorité
d’établissements scolaires publiques…
ð La diminution du nombre d’heures de cours et donc par la même occasion,
du niveau actuel de nos connaissances en fin de cycle secondaire.
ð La suppression des filières générales et technologiques et
la création d’un tronc commun à tous les élèves et par conséquent,
le regroupement d’élèves de niveaux très hétérogènes.
La mise en place d’un accompagnement personnalisé pour les lycéens
dont la réussite n’est pas favorisée par l’augmentation des effectifs
dans chaque classe.
ð La suppression des CIO, Centres d’Information et d’Orientation,
dont le rôle devra désormais être assumé par les professeurs
qui ne sont pas formés pour cela.
ð Un avenir incertain pour de nombreuses options telles que
l’option européenne, les sciences de l’ingénieur,
l’option économique et sociale
(dont la partie concernant la sociologie sera supprimée).
L’apprentissage de ces options ne sera pas favorisé
par la mise en place du système tronc commun/modules
(suppression éventuelle pour certaines, et diminution du
nombre d’heures d’enseignement pour d’autres).
ð De plus, un lycée comme celui de Belley n’aura
pas la capacité de mettre en place les 17 modules
annoncés par la réforme, et cela favorisera donc
une éducation à deux vitesses entre les lycées situés
dans les grandes agglomérations et les autres…
Que devient l’égalité des chances tant prônée par notre gouvernement ?
Mobilisons nous pour préserver l’égalité des chances au sein de
notre système éducatif et les conditions d’apprentissages nécessaires
à l’épanouissement et la réussite de chacun !!